Le pape envoie une contribution financière en soutien aux migrants coincés à la frontière biélorusse

Mardi, le Vatican a annoncé la décision du pape François d’envoyer une aide financière de 100 000 € aux migrants bloqués entre la Pologne et la Biélorussie.
Un communiqué de presse du Vatican publié hier, mardi 18 janvier, a annoncé que le pape François avait décidé d’envoyer une contribution de 100 000 € à Caritas Pologne en soutien aux groupes de migrants bloqués entre la Pologne et la Biélorussie.
Une somme débloquée « pour faire face à l’urgence migratoire à la frontière entre les deux pays, en raison de la situation de conflit qui dure depuis plus de 10 ans » indique le communiqué.
Cette contribution financière initiée par le pontife argentin survient dans le contexte d’une crise migratoire entre la Biélorussie et la Pologne en cours depuis plusieurs mois.
Le Bélarus publie des images aériennes du camp de migrants et des forces polonaises stationnées à la frontière. Quelques milliers de migrants, venant du coté du Bélarus et voulant se rendre en Europe, sont actuellement bloqués à la frontière avec la Pologne #AFP #AFPTV pic.twitter.com/Fpfe56dryW
— Agence France-Presse (@afpfr) November 12, 2021
L’Agence France Presse rapporte que depuis cet été, les Occidentaux accusent Minsk d’orchestrer des mouvements migratoires à partir du Moyen-Orient vers les frontières orientales de l’Union européenne, ce que les autorités biélorusses démentent.
Mi-novembre, le premier ministre français Jean Castex avait par ailleurs affirmé que la Biélorussie « instrumentalise de manière inhumaine et éhontée les flux migratoires », dans la crise en cours à la frontière polonaise, afin de « déstabiliser » l’Union européenne.
« C’est intolérable et inacceptable », avait souligné le Premier ministre à l’Assemblée nationale, alors que des milliers de migrants campaient, et pour certains campent encore, dans le froid et des conditions dégradées le long de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.
Dénonçant une « tragédie humaine grave », Jean Castex avait également déclaré que « cette crise ne fait que confirmer la nécessité de (...) refonder même notre politique commune en matière d’asile et d’immigration ».
Camille Westphal Perrier (avec l’AFP)